Bonjour à toutes et à tous,
Il y a longtemps que je n’avais pas fait de bilan
concernant mes activités d’auteur indépendant. Ainsi que sur les diverses
publicités et autres promotions utilisées pour vendre mes livres. Dont acte.
Tout d’abord,
force est de constater que mes ventes se font essentiellement en numérique. Et
sur les deux seules plateformes que sont Kobo et Amazon. Les ventes réalisées sur Apple et
Google restant anecdotiques.
Contrairement à nombre de mes collègues, je vends
beaucoup plus sur Kobo via leur plateforme d’autoédition Kobo Writing Life. Trois fois plus que sur Amazon. Il est vrai que je
n’avais aucun livre inscrit à KDP Select et donc que je n’ai pu bénéficier de
promotion style « Offre Éclair » ou bien encore « Offre du
mois ». Et les lecteurs ne pouvant louer mes livres, je n’ai pu bénéficier
des ventes et du classement générés par les « pages lues ».
C’est un choix que je ne regrette pas. Et on peut
toujours mettre un titre en exclu sur KDP Select pendant une période de trois
mois pour espérer être sélectionné pour une offre Éclair. Les responsables
Amazon sont ouverts aux indés. Il en va de même pour les responsables
Kobo.
Quant aux redevances, elles sont payées rubis sur
l’ongle tous les mois. Quelle que soit la plateforme, clarté des relevés,
efficacité et célérité des paiements sont de mise.
Quelques
chiffres pour 2017.
Kobo : 6496 ventes en numérique
Amazon : 2316 ventes en numérique et 1040 au format papier via
CreateSpace.
Je suis satisfait de ces chiffres. Bien entendu, je
suis loin d’égaler les stars de l’édition indé mais ces ventes n’ont pas à
rougir face à celles réalisées par les auteurs publiés à compte d’éditeur.
Mon best-seller restant encore et toujours
l’indétrônable tata Lucie (maintenant vendue à 75.000 exemplaires). Suivie de
près par 11 serpents.
Ou comment un roman devient une rente. Peut-être
l’occasion d’écrire un nouvel article sur le sujet ?...
LES DIVERSES PROMOTIONS UTILISÉES
- Nombreuses mises en avant de la part de Kobo lors d’offres promotionnelles. Les titres sont rentrés directement dans le top 10. À ce propos, je voudrais remercier l’équipe Kobo pour l’intérêt qu’ils portent aux indés. Je dois ajouter que hors promotion, mes deux titres phares sont toujours restés bien placés soit dans le top général, soit dans le top 10 des catégories sélectionnées. Ce qui me fait penser que le top 50 Kobo privilégie la régularité des ventes sur une longue période. Alors que les algos d’Amazon sont plus influencés par des ventes plus rapprochées. Bon, ce ne sont que des analyses empiriques et je n’ai aucune prétention à détenir la vérité.
- Publicités Facebook. Aucun bénéfice malgré plusieurs campagnes. D’après ce que j’ai pu lire ici et là, le système est très difficile à maîtriser et ne donnerait pas beaucoup de résultats probants.
- Envoi de SP (Services de Presse) au format papier et numérique sur le site Simplement. Une démarche que je recommande. Blogueurs sérieux et passionnés.
- Diffusion sur la liste d’abonnés au site Ebookgang recensant des promotions à 0.99€. Cyril Godefroy a eu plusieurs fois la gentillesse d’inscrire mes promotions sur son site. Quelques ventes supplémentaires à chaque fois.
- Promotions à 0.99$ pour la version anglaise de tata Lucie avec inscriptions sur plusieurs sites regroupant des promos, du style The Fussy Librarian, Free Kindle books & tips ou bien encore Ereader News Today. Le roman qui se trouvait dans les nimbes du classement est spectaculairement remonté à la place 3590. Bon, ceci dit, à refaire, je n’aurais pas tenté l’aventure américaine. Car vous devez vous douter que je n’ai pas (encore) amorti les 4500€ de la traduction.
MES OBJECTIFS POUR 2018
- J’ai lancé une campagne Goodreads Giveaways afin d’obtenir des commentaires pour Aunt Lucie’s legacy. On peut maintenant offrir une centaine de versions Kindle. Je vais écrire un article dès que ma campagne sera terminée. De nombreux commentaires sont indispensables pour espérer décrocher le Saint Graal : être sélectionné et diffusé sur Bookbub ! Pour info, la liste d’abonnés Bookbub vous propulse directement dans le top 10 américain d’Amazon. PS : il est à noter que les Kindle Giveaways ne sont pour l’instant valables que pour le marché US.
- Dès que j’en ai les moyens, je me lance sur le marché audio via les services de Findaway Voices. Le site met des auteurs en relation avec des narrateurs et surtout, permet d’être distribué sur les principales plateformes de ventes : Amazon, GooglePlay et Audible. À la différence d’ACX, leur principal concurrent à l’heure actuelle, ils ne demandent pas d’exclusivité. Je suis persuadé que le marché du livre audio va exploser dans les prochains mois.
- Je compte rapatrier mes derniers romans encore présents sur CreateSpace sur la plateforme Amazon KDP. Et ce pour deux raisons : ne plus payer les frais de douane en cas de commande d’exemplaires auteurs et pouvoir sélectionner deux catégories sur le site de vente. CreateSpace ne proposant qu’un seul choix. Concernant le coût d’impression à l’unité, les deux plateformes se valent. Du moins en ce qui concerne mes projets.
- J’ai aussi très envie de distribuer mes deux best-sellers en librairie. Bookelis et Iggybook proposent une distribution Hachette. Books on Demand, une distribution Sodis. Mais seul Iggybook n’impose pas un abonnement annuel. Affaire à suivre…
- J’abandonne les dépôts-ventes en librairie. Trop de contraintes (déplacements parfois pour rien, délais de paiements, etc.). Par contre, je vais essayer de proposer mes livres en achat à compte ferme avec une remise de 50%. Un système gagnant-gagnant.
- Je vais tester les
publicités payantes sur Twitter
et Instagram. Cyril Godefroy vient de me parler des Bookbub ads et du système Amazon Marketing Services.
- Je vais développer la vente de livres dédicacés sur mon blog principal au format numérique (à l’aide du logiciel Dedee) ou papier en utilisant Paypal comme plateforme de paiement.
- Je vais continuer à démarcher les producteurs et participer à des concours pour les versions cinématographiques de 11 serpents et de mon thriller fantastique Le fossile d’acier. Il faut bien rêver, n’est-ce pas ?
- Et enfin, je finalise l’écriture de mon nouveau roman : une romance teintée de drame et de suspense. Gros saut dans le vide car les lecteurs me connaissent surtout dans la comédie. Le bébé devrait naître à la fin de l’année. À la grâce de Dieu !
Bien à vous
Philippe Saimbert
Articles
sur l’édition et les univers de l’auteur. Quiz et albums dédicacés à gagner.
Pas de spam.
Plus facile d'accès que le mail blast de Bookbub, il y a la pub placée de Bookbub et Amazon Marketing Services. https://ams.amazon.com
RépondreSupprimerTu peux ainsi faire directement de la pub sur les pages Amazon, sur les titres proches. Sur une campagne, j'ai gagné 102$ pour 58$ de dépenses.
Merci pour l'info! Je vais donc tester les Bookbub et Amazon ads. De quoi écrire un nouvel article.
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ce billet avec tes chiffres! Toujours très intéressant. Je retrouve certaines choses que j'ai tentées moi-même dans tes projets, comme le démarchage avec 50% de remise, qui dans mon cas, n'avait pas donné de résultat.
RépondreSupprimerJe suis peut-être trop négatif sur le sujet, mais je me mets dans la peau des libraires, qui sont submergés de livres. Même avec une offre à 50%, ils doivent avoir tellement tendance à dire "n'en jetez plus" qu'à partir du moment où ils vont avoir le choix de commander ou non des livres, ils prendront le parti de ne surtout pas en commander, afin de favoriser notamment les comptes en or comme Hachette.
J'ai vraiment le sentiment que les libraires se sont déshabitués de la démarche proactive de vente auprès des clients, et qu'ils ne sont là que pour rendre service aux clients si on les sollicite.
Dans ce contexte, même si tu leur propose un bénéfice important pour eux en cas de ventes, ils s'en désintéresseront, parce qu'ils préfèrent jouer sur le volume et le moindre effort.
Mais bon, je sens peut-être mal les choses, et il sera intéressant de voir si ta démarche donne de bons résultats. Je le souhaite, en tout cas!
Merci pour ta longue réponse. Concernant les libraires, certains jouent le jeu en s'ouvrant aux indés tandis que d'autres préfèrent jouer... la sécurité. Bon, ceci dit, avec la crise, on peut les comprendre. Il ne faut pas oublier que beaucoup de libraires touchent juste le smic. Charges et loyers ont explosé dans les grandes villes. Il faut être passionné pour tenir. Bref, ce n'est simple pour personne.
SupprimerBonjour Philippe,
RépondreSupprimerComme mentionné sur FB, bravo pour votre bilan 2017 !
Je viens de publier mon premier roman sur kdp et n’ai encore rien activé en termes de promotion (j’attends la fin des vacances scolaires pour avoir plus d’audience). Le sérieux de votre stratégie éditoriale me donne envie de vous poser quelques questions. J’espère que vous prendrez quelques minutes pour y répondre :
- Vous semblez dire que vos romans se vendent mieux sur Kobo que sur kdp. Doit-on en déduire que Kobo soutient plus les indés qu’Amazon ?
- Comment avez-vous fait pour donner la 1er impulsion à vos premières ventes ?
- Avez-vous une activité professionnelle en dehors de vos romans ?
Un grand merci pour l’attention de vous porterez à mes questions.
Cordialement,
Severine Deffay
Merci beaucoup pour votre blog, très intéressant et instructif. J'ai écrit un livre rassemblant les lettres d'une femme de poilu pendant la première guerre mondiale, pourriez-vous me donner des conseils pour mettre en avant ce projet ?
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